Du 5 au 30 Novembre 2020, la Galerie Arcanes est heureuse d’accueillir Valérie Hermans, céramiste contemporaine.
Née à Nevers en 1959, Valérie Hermans fait de la céramique depuis l’âge de douze ans. Après des études à l’École nationale supérieure des arts appliqués de Paris et une formation de calligraphie et de peinture chinoise auprès du maître coréen Ung-No-Lee, elle ouvre son premier atelier de céramique en 1985.
Cinq ans plus tard elle s’installe en Bourgogne avec le céramiste Jean Girel et leur maison devient un grand espace de création où elle fabrique sa terre et ses émaux, une étape fastidieuse néanmoins féconde que peu d’artistes osent affronter aujourd’hui. Valérie Hermans privilégie dans sa discipline la spontanéité et la précision des gestes. Ses pièces, aux formes simples et dépouillées, sont une heureuse synthèse des techniques de céramique (inspiration des dynastie Song et royaume Koryo) et de calligraphie.
Depuis son installation, le travail de Valérie Hermans a fait l’objet de plusieurs expositions muséales en France (Musée du Prieuré de Charolles, Musée de la Tour du Moulin à Marcigny, Musée Faure d’Aix-les-Bains…) et à l’étranger (Musée du Céladon, Gandjin, Corée, fondation Baur, Suisse). Elle est également exposée dans de prestigieuses galeries européennes et collections privées.
Grande dame de la céramique française, elle est présente sur la scène artistique contemporaine et expose régulièrement dans les foires internationales. Elle fut dernièrement l’invitée d’honneur du Sel de Sèvres et plusieurs articles dans la presse spécialisée lui sont consacrés.
Pour cette exposition, la Galerie Arcanes propose de découvrir les dernières oeuvres de Valérie Hermans.
L’artiste s’éloigne de ses gammes céladons ou blancs laiteux qui ont fait sa renommée pour entreprendre un important travail sur les émaux ferrugineux et de nouveaux protocoles de cuisson, donnant naissance à de sublimes couvertes irisées et cuivrées.
Dans cette nouvelle série, Valérie Hermans imagine un langage plastique pour faire naître les formes qu’elle porte en elle. Façonnant la terre, elle retrouve l’appétit de création ; ses céramiques enflent et prennent de la hauteur, trouvent une allure, une silhouette naturellement élégante. De cette maïeutique naissent des vases hauts, parfois pansus ou bilobés, des boîtes-cailloux et de larges chaudrons.
À leurs côtés prennent place des petites coupes, tasses, boîtes à thé et vases soliflores réalisés au tour, qui permettent à l’artiste d’explorer des univers, des espaces, rechercher les formes et les textures, travailler les cuissons. Ce sont des oeufs, des coquilles d’oursin, des pommes de pin, des poires au col plus ou moins fermé, dont le galbe s’achève parfois d’un bouchon semblable au pédoncule d’un fruit.
Petits bijoux de terre à l’émail métallifère, les céramiques de Valérie Hermans portent fièrement le savoir-faire de leur créatrice. Elles sont enveloppées d’une peau d’émail dont l’aspect varie au gré des cuissons, une ligne sur laquelle la matière s’accroche et la lumière joue.
Parfois lisses, parfois crispées, tantôt satinées, métalliques ou encore moirées, elles se parent de cuivre, d’or et d’argent, de robes couleur du temps aux tonalités rose-orangé, violine, aventurine, bleu, jaune, ou encore mordoré.
Dans le cadre de cette exposition, ce sont bien des pièces de haute couture que Valérie Hermans nous propose, tandis que sa démarche, celle de la maturité, découle de trente années d’expérience, de recherches techniques, mais surtout d’un éternel dialogue avec la terre, le feu et la lumière.
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